A FILETTA : Jean-Claude Acquaviva – François Acquaviva – José Filippi – Jean-Luc Geronimi – Paul Giansily – Jean Sicurani – Maxime Vuillamier
Jean-Claude Acquaviva : chant, narration et composition
Daniele di Bonaventura : bandonéon
O’ notte di i mei
Bocca senz’età
Hè dunque vera chì l’orma toia
In lu nostru fiatu si stà ?
O’ nuit des miens
Bouche sans âge
Est-il donc vrai que ton empreinte
Habite notre souffle ?
Lorsque le chant évoque la mort, ne célèbre-t-il pas la vie ?
« Ce qui ne meurt pas ne vit pas » (Jankélévitch).
De tous temps, en Corse, la tradition a consacré une place importante au culte des morts.
Depuis plus de trente ans maintenant, bien des ensembles de l’île ont révélé au grand public l’existence de ces requiems traditionnels interprétés en polyphonie (Rusiu, Sermanu, Ascu, Olmi cappella, Sartè, Calvi, …).
Le groupe A Filetta a essayé à sa façon de contribuer à la sauvegarde du patrimoine oral insulaire en intégrant notamment des influences nouvelles. C’est ainsi que ses rencontres avec d’autres artistes sardes, grecs ou géorgiens, sa collaboration avec Bruno Coulais, Paolo Fresu, Daniele di Bonaventura ou Danyel Waro, ont donné à sa personnalité un profil nouveau.
Aujourd’hui, ces chanteurs qui se refusent à être les gardiens d’un quelconque temple, cultivent par le truchement de leurs compositions, l’idée d’une tradition prolongée, renouvelée et ouverte, ancrée dans la mémoire, certes, mais dont les développements seraient sans complexes. Exercice difficile, sans doute, mais indispensable à la permanence d’un rêve : celui d’entretenir l’enthousiasme tout en n’altérant pas la sincérité.
« Di Corsica riposu, Requiem pour deux regards » est une œuvre pour sept voix, récitant et bandonéon.
« Di Corsica riposu, Requiem pour deux regards » est une création commandée par le festival de Saint-Denis.