Helmut Bürgel, directeur artistique du festival Stimmen Voices à Lörrach (Allemagne) a commandé à Jean-Claude Acquaviva une traduction en Corse et une mise en musique de trois textes de Fernando Pessoa.
Cette nouvelle création vocale, hommage rendu au poète lisboète a été présentée durant le festival en juillet 2009. En outre, ont participé à la création de cette œuvre sous la direction de Marion Schmidt-Kumke , Joana Aderi, jeune musicienne suisse qui a notamment mis en musique (électronique !) d’autres poèmes de Pessoa, le comédien allemand Peter Schröder et le photographe Torsten Warmuth.
Ce projet est né de la rencontre du Réunionnais Danyel Waro et du Corse Jean-Claude Acquaviva. Aussi coriaces l’un que l’autre, aussi viscéralement attachés à leur île. Deux « résistants », deux défenseurs de leur langue, deux poètes.
Prenant à son compte le « maloya », la musique des esclaves et des cérémonies, Danyel Waro, né en 1955, chante l’amour de cette terre, son pays, et de tous ceux qui y vivent. Il chante sa colère aussi, face aux abus du passé, aux inégalités du présent. Avec des mots qui dansent, qui « sonnent, guérissent, dérangent », il chante l’indignation passionnelle de ceux qui veulent être reconnus. C’est dans le créole de son île, à travers la bouleversante chaleur de sa voix généreuse, qu’il transmet ardeur et fureur.
De même s’il arrive à l’Ensemble A Filetta de voyager du côté de l’italien, du géorgien ou du latin c’est évidemment la langue corse qui vit au cœur de ses chants. Tout comme Danyel Waro, Jean-Claude Acquaviva - de dix ans son cadet - accorde sa confiance aux paroles, à leurs rythmes et cadences. Pour l’un comme pour l’autre, il ne s’agit pas de « maintenir » une tradition, encore moins de s’y enfermer, mais de la faire vivre.
Voilà pourquoi furent créées en 1989, les Rencontres des Chants Polyphoniques de Calvi, où se retrouvent, des groupes de toutes nationalités, de toute obédience musicale et où se sont connus et reconnus Danyel Waro et Jean-Claude Acquaviva. C’est également en 1989 qu’est né le Festival Africolor. Pour leur vingtième édition, les deux festivals décidaient en 2008 de provoquer la rencontre entre ces deux artistes et leurs formations.
Après cette première rencontre et après plusieurs concerts en France, en Europe et à La Réunion, il est apparu évident que cette création se devait de trouver une suite : après le ravissement de la rencontre, il fallait goûter à la joie des retrouvailles et d’une nouvelle profondeur.
Les théâtres départementaux de la Réunion ont donc décidé d’accueillir en résidence ce projet fin septembre 2011. Il a donc été créé un spectacle entièrement nouveau « polyphonies insulaires ».
Ce travail a mis notamment l’accent sur le dialogue non seulement possible mais chaleureux entre deux langues dites minoritaires (corse et créole) : Le Maloya de Danyel Waro et la polyphonie d’A Filetta ont toujours accordé une importance prépondérante au texte, à sa qualité, sa musicalité, son imaginaire.
« Lucio, le rêve de l’âne d’or » Nouvel opéra pour enfants avec l’ADEM 06, l’Orchestre de Cannes et le cirque GRUSS - Musique Bruno Coulais, mise en scène Orlando Forioso. Cet opéra a été présenté à Nice au Nikaia.
Sous l’égide de la Délégation à la Musique et à la Danse (ADEM06) et avec le soutien du Conseil Général des Alpes-Maritimes, « Lucio, le rêve de l’âne d’or » réunit une constellation d’artistes prestigieux venus de la musique, du cirque, du théâtre qui se sont investis dans la réalisation d’une oeuvre unique, un opéra-cirque pour enfants chanté par 3000 écoliers des classes de CM1 et CM2 des Alpes maritimes. La distribution de ce spectacle donne le vertige : Bruno Coulais, célébrissime créateur de la musique du film «Les Choristes» a répondu présent pour composer la musique ; le livret et la mise en scène ont été confiés à Orlando Forioso, directeur artistique du Théâtre de Méditerranée à Naples ; Alexis Grüss, descendant de la légendaire famille du Cirque, s’est chargé des chorégraphies équestres pour les 25 chevaux qui fouleront la scène du Palais Nikaïa ; Alain JOUTARD, Directeur du Centre Départemental des Pratiques Vocales au sein de l'Adem06, dirigera l'Orchestre Régional Provence Côte d’Azur; Gaëlle MECHALY, soprano mondialement reconnue, s’est vu confier le rôle de La Méduse. Ont également été invités à participer à cet événement exceptionnel, l’ensemble vocal polyphonique corse «A Filetta» composé de sept chanteurs et le choeur Orféo junior à qui l’on a confié les parties solistes et les polyphonies vocales les plus difficiles de la création musicale. C’est une expérience inoubliable pour les 3000 élèves (750 par représentation) qui ont travaillé leur voix toute l’année avec leur enseignant et des intervenants musicaux.
Le livret est tiré des «Métamorphoses ou L'Âne d'or», un récit en onze livres que l’on doit à Apulée, auteur né au IIe siècle après Jésus Christ. C’est l’histoire de Lucius, un homme trop curieux qui, pour avoir voulu approcher la magie, est changé en âne. Il connaîtra plusieurs maîtres, de nombreuses aventures avant de retrouver sa forme humaine. Voyage onirique, voyage initiatique, quête spirituelle, fable, épopée.
« Lucio, le rêve de l’âne d’or »
Opéra cirque dédié aux ânes et aux autres... clowns compris.
Musique, Bruno Coulais (création)
Mise en scène, Orlando Forioso
Direction musicale, Alain Joutard
avec
le Cirque National Alexis GRÜSS
L’Orchestre Régional de Cannes Provence Alpes-Côte d’Azur,
A Filetta,
Gaëlle Méchaly, Nicolas Lemoine, Mathieu Chaminade,
le Chœur ORFEO Junior et 3000 enfants des écoles élémentaires des Alpes-Maritimes
Participation à une adaptation de Colomba (Mérimée) au théâtre par Orlando Forioso (Représentations à Propriano, Bastia, Calvi, Ajaccio).
Participation à un opéra consacré aux voyages de Marco Polo dont le livret est à nouveau d’Orlando Forioso et la musique de Bruno Coulais.
Marco Polo, opéra de l’invisible voyage est un opéra, au sens antique du mot, c’est à dire la rencontre de la musique et du théâtre, qui ensemble ou tour à tour vont raconter une histoire.
« Aujourd’hui, le monde nous semble petit, mais il fut un temps sans temps où tous recherchaient l’espace » dit Marco Polo, un Marco Polo qui ne voyage pas pour connaître, mais pour se perdre, pour devenir invisible, comme sont invisibles les hommes qu’il cherche. Un spectacle dédié aux sonorités de la rencontre, à l’émerveillement de l’autre, à la sensualité du voyage, à la démarche de se perdre dans des visions trop excessives pour être fausses. Nos personnages jouent, chantent et dansent, tandis qu’un Marco occidental rencontre un Marco oriental, qui fait le même voyage en sens inverse. La participation de Guillaume Depardieu enrichit ce projet de sa forte présence d’acteur et chanteur.
Ce spectacle a été présenté en avant-première au Théâtre de Bastia en février 2006 avant d’être donné dans le cadre de la Biennale de Venise les 23 et 24 février 2006.
Réalisation de la chanson originale du téléfilm LIBERATA de Philippe Carrèse - film Historique/Drame d’1h30 sur le thème la résistance en Corse. Une co-production et diffusion : France 3.
Un CD deux titres propose deux versions de cette chanson : une version voix et piano (celle du film) et une version polyphonique complètement à cappella.
Création de la bande musicale du nouveau spectacle d’Orlando Forioso autour de textes de Gianni Rodari Fantastica, la grammaire de l’imagination.
Participation à un spectacle chorégraphique, In Memoriam, à Monaco, sous l’égide des Ballets de Monte-Carlo ; un spectacle conçu par le chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui à partir de l’œuvre vocale d’A Filetta produite ces dix dernières années. Cette création présentée lors de la cérémonie des Nijinski Awards fut partiellement retransmise en direct sur TMC et MEZZO.
Costumes : HEDI SLIMANE / Dior Homme
Scénographie et lumière : DOMINIQUE DRILLOT
Création les 18 décembre (Nijinsky Awards) et 26, 27, 28, 29 décembre 2004 au Grimaldi Forum à Monaco – Reprises les 12 et 13 août 2006 à Monaco
« Quand quelqu’un n’est plus, il devient mémoire… Le retour dans les souvenirs du passé nous permet de mieux appréhender la réalité du présent. Il est évident que nos ancêtres, nos parents, notre enfance définissent ce que nous sommes aujourd’hui et ce que nous serons demain, mais le présent ne peut-il pas aussi redéfinir ce passé ? … Ce lien entre le réel et la mémoire est au centre de « In Memoriam ».
Les compositions contemporaines du groupe « A Filetta » se nourrissent de la musique de tradition orale corse et incarne ce lien entre passé et aujourd’hui. Tout comme les costumes d’Hedi Slimane, elles soutiennent que la tradition ne peut exister que dans sa réinvention dans le présent.
De par la mémoire, les danseurs créent la réalité d’un spectacle….
Entre absence et présence, se tissent mouvements et souvenirs, sous les racines d’un monde qui poursuit sa course du présent. »
Sidi Larbi Cherkaoui
Participation du groupe à un opéra pour enfants, commandé par l’ADEM 06, dont le livret et la mise en scène sont signés Orlando Forioso sur une musique pour chœurs, solistes et orchestre de Bruno Coulais : Il Gioco di Robin e Marion. Des représentations ont lieu à Nice, Cannes, le Cannet et Bastia.
Bruno Coulais a composé la musique originale du film. Plusieurs artistes et musiciens renommés ont participé à l'interprétation vocale de certains titres : Nick Cave, Robert Wyatt, Gabriel Yacoub…
Nomination au César de la meilleure musique écrite pour un film pour Bruno Coulais.
Le groupe remonte sur la scène du théâtre pour y jouer Don Ghjuvanni in commedia dell’arte, sous la direction d’Orlando Forioso, metteur en scène napolitain. Cette comédie hilarante, met en scène des personnages hauts en couleur ; le groupe y interprète une bande de saltimbanques (en réalité, une « milice » du Vatican déguisée) venue dans une auberge accomplir « une sale besogne » … le tout sur une musique de Bruno Coulais.
Musique de Bruno Coulais et Akhenaton (chanteur d’IAM)
Musique de Bruno Coulais
Musique de Bruno Coulais.
DISQUE D’OR
Musique de Brunos Coulais.
Création des chœurs de la Médée de Sénèque :
Un soir d’août 1995, lors d’un concert donné dans l’oratoire Saint Antoine de Calvi, le groupe A Filetta rencontre Jean-Yves Lazennec, jeune metteur en scène d’origine bretonne. L’idée d’une collaboration est « effleurée » mais quelques mois plus tard, prend forme un projet de mise en scène d’un texte antique, « Médée » de Sénèque.
La création musicale est dès lors confiée au groupe qui commence par traduire les textes en corse à partir du texte originel (latin). Puis, naît une partition purement vocale (essentiellement polyphonique) à 6 voix, assez surprenante. Les chanteurs interprèteront ces chœurs sur scène lors d’une tournée nationale.
Puis 2007… « Medea ritratti di voci » Spectacle créé en collaboration avec une actrice et une chanteuse sardes (Lia Careddu et Elena Ledda) et des musiciens du conservatoire de Livourne, ayant pour base les chœurs de la Médée de Sénèque créés par le groupe et édités en 2006. 6 représentations sont données à Porto Torres, Livourne et Calvi